Note filmique # 3

Il peut y avoir deux façons d'aborder un documentaire historique.
Soit faire une facture classique, on se cale sur une époque, un territoire, un enjeu, et on dévide l'enchaînement chronologique des faits, des causes et des conséquences, on va sur le terrain, de fouilles en fouilles, de musée en labo, on rencontre les gens concernés, les spécialistes et on se fait sa petite idée; on peut bien sûr avec un peu d'argent en plus aller reconstituer des scènes historiques pour avoir un peu d'émotion...
Soit autre chose, une approche différente, plus personnelle. Faire un film comme une aventure,partir à la recherche d'un objet indéfini, disparu mais quand même présent, dont on a entendu parler, mais que personne n'a jamais vu...
Est-ce la quête d'une émotion subtile qui nous vient quand on s'enfonce dans le dédale d'une ruine antique ?
Est-ce la magie d'un mot évocateur qui nous entraîne dans la rêverie... druide... Caucase... cépages... moine blanc... Dionysos & bacchanales...

Cela veut dire emprunter les chemins du merveilleux, de l'imaginaire qui va faire surgir les images, qui vont s'associer avec des idées, qui feront elles-mêmes surgir des visions...
Et ça n'empêche pas que ces chemins très intimes, très personnels, puissent déboucher sur des gens compétents, dignes de foi, pas du tout des illuminés, mais bien des scientifiques sérieux qui savent beaucoup de choses et nous projettent vers de nouvelles images, de nouvelles idées, de nouvelles visions.

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