La quête du tamada


Géorgie - octobre 2010
Un après-midi, rencontre d'un groupe de jeunes sur la place de Velitsikhe. Discussion. Qui est le meilleur tamada du coin ? Discussions animées entre eux, hésitations, on nous jauge, les vieux se rapprochent, qu'est-ce qu'on veut ??? Le meilleur tamada ? Bon, on nous indique une Lada bleue garée juste à côté. Une fumée de cigarette en sort. Deux types sont assis, ils attendaient, ils savaient déjà bien ce qu'on voulait.
On leur demande si ils sont vraiment tamada, on discute, allez, on y va, c'est parti pour la journée, rendez-vous dans une petit resto fermé le long de la route, on ouvre la salle, des femmes s'affairent, les plats arrivent, les pichets, les bonbonnes, le couvert se dresse ; en route, on a quéri un guitariste, un chanteur, un ivrogne, et  nous voila partis pour des chants, des récits, des discours, des poèmes, des heures de compagnie étrange, puuissante, qui fait remonter, non pas des souvenirs, parce que en france nous ne connaissons pas ce genre de rituels, mais qui fait peut-être remonter une mémoire collective très très ancienne, de ces inscriptions indélébiles que l'humanité a enfouie au fond d'elle-même depuis les origines, depuis ce néolithique qui ici, en Géorgie, a vu naître le premier vin !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

commentez :