
mondes de fiction, on peut laisser les visions s'établir en soi, on peut bâtir des structures virtuelles, des mondes qui se jouent du Temps et des espaces, on fait apparaître des personnages, on les visualise, on sait ce qu'ils veulent nous dire, on prend la plume et on écrit !
Ici l'Histoire peut faire son apparition, on crée des mondes anciens dans sa tête, dans son regard, dans son corps, on se connecte avec les siècles et les civilisations disparus...

On approfondit notre rapport au monde, on cherche le lien, le sens, on découvre que l'on peut poser notre "existant" dans le réel du monde, c'est-à-dire que finalement, on peut se regarder de l'extérieur et voir que on est présent au milieu de "l'existant" multiple et global de la Terre, du paysage autour de nous, des êtres, du vivant comme de l'inanimé...
oui, en réfléchissant au sens d'une histoire, en pensant à des personnages, à une action, à un décor, en creusant cette idée, cette narration, en cherchant la profondeur d'un geste, d'une action, d'un dialogue, d'une décision, en inventant un mouvement, une vibration autour d'un être filmique, en pensant au décor, au paysage, aux accessoires, en cherchant dans la mise en scène une harmonie, une esthétique, une danse complice entre la représentation et la perception...
on définit une nouvelle relation au monde, on redonne de la réalité à ce qui défilait derrière la vitre de l'existence, perdu dans notre rêverie inutile. Ecrire, inventer, créer, c'est s'arrêter et descendre en plein no man's land de la vie, et regarder pour une fois arrêté, immobile, ce qui jusqu'à présent ne faisait que ressembler à un paysage, un décor...